22 octobre 2010 - Ouverture de la session parlementaire 2010-2011

 

Le 22 octobre 2010, Mme Julie de Groote, présidente du Parlement francophone bruxellois adresse quelques mots à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire 2010-2011 ...

"Chers Collègues,

Il est de tradition que je vous adresse quelques mots pour ouvrir cette session parlementaire. Nous ouvrons notre deuxième année dans un contexte incertain, c’est le moins qu’on puisse dire. Demain ne sera en tous les cas pas comme hier, mais ce que sera demain n’est pas encore écrit.

Cela nous fait-il peur ? Non. Quels que soient les résultats des négociations lorsqu’elles reprendront ; ils devront répondre aux besoins criants qui sont ceux portés au sein de cette Assemblée. Nous avons passé les deux derniers jours à réfléchir aux défis qui se présentent à Bruxelles à travers la discussion sur la déclaration de politique régionale, et le Ministre-Président soulignait combien nos politiques sont interdépendantes, la formation professionnelle plusieurs fois citée ces derniers jours en est l’exemple-type. Demain, quelles que soient les turbulences institutionnelles que nous traversons, notre institution continuera à rendre des services aux citoyens avec des moyens qui ne sont en aucune mesure proportionnels aux besoins. Je pense que tous ici, nous serons vigilants à ce que toute évolution, institutionnelle ou budgétaire, renforce et non déforce ces politiques indispensables pour Bruxelles. Le débat, ou plutôt cette réalité, c’est bien au sein de cette Assemblée qu’on les retrouve. Bruxelles est sous la loupe, et selon l’angle à travers lequel on tient la loupe, l’image peut être grossièrement déformée. Je voulais vous remercier de rendre compte de cette réalité, séance après séance, de relayer à travers vos questions et interpellations les besoins, le quotidien de nos bruxellois, en situation de handicap, à la recherche d’une formation qui leur donnera un avenir, enthousiasmés par un projet culturel ou se battant pour plus d’égalité.

L’année dernière, nous avons tenu toutes les séances prévues, nous avons donné plus de lisibilité à nos travaux à travers des séances thématiques, nous avons eu quelques premières comme l’audition du Délégué Général aux Droits de l’Enfant et la première discussion commune avec la VGC. Nous avons montré que les francophones bruxellois relèvent les défis qui les attendent. Je voulais remercier aussi l’Exécutif de la façon dont ce dialogue a pu se faire. Toutes nos démocraties ont à faire face à un déficit d’initiative législative parlementaire, et de par son essence même notre Assemblée n’est pas la plus légiférante. Le débat, le contrôle, le questionnement, le dialogue entre le législatif et l’exécutif en sont d’autant plus importants, sans ce vrai échange, il n’y aurait plus de démocratie. Ici, cet échange a lieu.

Chers Collègues, tout simplement, je voulais vous remercier pour votre apport, votre présence, vos disputes qui animent quelques séances, merci et bon travail."