Le mot du Président
Je prends mes fonctions de Président du Parlement francophone bruxellois en septembre 2023 pour la dernière session de cette législature. C’est pour moi un honneur de représenter une institution qui agit au plus près des Bruxelloises et des Bruxellois.
Handicap, santé mentale, promotion de la santé, formation professionnelle, maisons médicales, plannings familiaux sont autant de matières, parfois intimes, dont traite le Parlement francophone bruxellois. L’exigence et les attentes de la population bruxelloise sont donc tout à fait légitimes.
Si notre institution est à la hauteur des attentes des citoyens et citoyennes, c’est notamment grâce à son ouverture vers l’extérieur, vers les acteurs et les actrices de terrain. Si cette ouverture constitue une longue tradition au sein de cette institution, c’est parce que nous avons compris l’importance de les écouter, tant leur connaissance de l’ensemble des communautés est approfondie, ce qui nous permet, en tant que parlementaires, de comprendre les défis et saisir les opportunités qui se présentent.
J’ai également l’honneur d’être le Président d’une assemblée parfois méconnue en Belgique, mais qui pourtant brille de par le monde. Du Sénégal au Liban en passant par les États-Unis d’Amérique, le Brésil, la Colombie, le Danemark, l’Ecosse et de nombreux autres pays, notre parlement a été pris en exemple pour son processus démocratique innovant, les commissions délibératives. Une méthode qui associe citoyennes, citoyens et parlementaires à la prise de décision et qui s’est largement démarquée par la grande diversité des participants et des participantes, et l’inclusion dont le processus fait preuve.
Cette co-construction entre les parlementaires et la population constitue une méthode inédite pour lutter contre la crise de défiance dont souffre notre démocratie. A bout de souffle, les outils de la démocratie représentative traditionnelle ne permettent plus de répondre aux difficultés présentes et à venir.
Nous devons regarder les défis qui s’imposent à notre société comme des opportunités de rebâtir des fondations démocratiques solides. A cet égard, la jeunesse constitue la plus grande opportunité de notre capitale. Travailler à leur mobilisation est essentiel. Notre institution remplit déjà sa part de responsabilité en matière de citoyenneté, en organisant une série d’activités à destination des jeunes qui défendent l'idéal démocratique.
Il est important de réfléchir en permanence au renouvellement de nos institutions et à leurs objectifs, pour les rapprocher des populations, avec une attention particulière pour les publics les plus éloignés de nos institutions, pour les oubliés et les oubliées de la démocratie.
Kalvin Soiresse Njall