Séance plénière du vendredi 28 mai 2010
Ce n'est pas la campagne pour les élections fédérales qui ralentit le moins du monde l'activité du Parlement francophone bruxellois.
Ce vendredi encore, la séance plénière se prolongea au-delà de midi. Sept interpellations et une question orale permirent d'aborder une grande variété de thèmes.
Ainsi, celui de l'analphabétisme dont on ne connaît pas exactement l'ampleur en Région de Bruxelles-Capitale. Le ministre Charles Picqué rappela aux intervenants - Mahinur Ozdemir (cdH) et Anne-Sylvie Mouzon (PS) - que la Commission communautaire française a renforcé son plan de lutte contre l'analphabétisme notamment en confiant à l'association "Lire et Ecrire" la mission de centre régional d'appui en cette matière. La forte immigration en région bruxelloise accentue l'importance non seulement des problèmes liés à la connaissance des langues nationales mais également ceux que détermine l'analphabétisme.
A la suite du débat mené récemment en commission des Affaires sociales, Alain Maron (Ecolo) a demandé un complément d'explications au ministre Charles Picqué par rapport à sa note d'orientation politique en matière de cohésion sociale et plus précisément en ce qui concerne l'installation en Région de Bruxelles-Capitale des migrants "primo-arrivants". Il ne fut d'ailleurs pas le seul à interpeller le ministre. Se joignirent au débat Anne-Sylvie Mouzon (PS) et Françoise Schepmans (MR), cette dernière rappelant la proposition de décret déposée par son parti sous la législature précédente.
Une troisième interpellation fut développée par Dominique Braeckman (Ecolo) à propos de la retenue faite sur le pécule de vacances des agents de la fonction publique de la Commission communautaire française. Le ministre Benoît Cerexhe apporta un complément d'explication dans ce dossier teinté d'un imbroglio hors du commun. Anne-Sylvie Mouzon (PS) et Michel Colson (MR) intervinrent également dans ce débat.
Fatoumata Sidibé (MR) interpella les ministres Benoît Cerexhe et Emir Kir au sujet de la lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Bien que l'ampleur de cette pénible dérive sociale soit difficile à évaluer - même dans notre région - il n'en est pas moins vrai qu'elle touche de très nombreux aînés qui bien souvent manquent de moyens de défense ou n'osent pas y recourir. Anne-Sylvie Mouzon (PS), Céline Fremault (cdH) et Jacqueline Rousseaux (MR) partagent l'intérêt manifesté par l'interpellante.
Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) interpella le ministre Emir Kir sur la promotion de la francophonie en Région de Bruxelles-Capitale.
Autre question sociale traitée sous forme d'interpellation, celle de la pénurie de médecins engagés dans le contrôle des naissances. Danielle Caron (cdH), auteure de l'interpellation, ainsi que Zakia Khattabi (Ecolo) et Fatiha Saïdi (PS) reçurent les réponses du ministre Emir Kir.
Arnaud Pinxteren (Ecolo) interpella le même ministre Emir Kir sur la formation professionnelle individuelle d'intégration en entreprise (FPI-E). Caroline Désir (PS) se joignit à ce débat.
La question orale d'Anne Herscovici (Ecolo) portant sur "le sort réservé aux personnes de moins de 60 ans dans les maisons de repos agréées par la Commission communautaire française" reçut la réponse du ministre Emir Kir. On sait sans doute que des maisons de repos doivent prendre en charge un public fragilisé par les aléas de la vie et qui ne trouvent pas d'autre structure d'hébergement que les maisons de repos qui sont conçues pour nos aînés.